L'actualité de la crise : PAS DE SACRE DU PRINTEMPS, par François Leclerc

Billet invité

Il va être plus difficile que prévu de présenter le prochain sommet comme un véritable sacre, comme José Manuel Barroso, président de la Commission de Bruxelles, s’est imprudemment aventuré à l’espérer, en déclarant : « L’Union européenne fait actuellement un énorme pas en avant, qui aurait été inimaginable il y a un an ».

Non seulement le Portugal, désormais au centre de la zone des tempêtes, va devoir se résoudre à rejoindre la Grèce et l’Irlande dans le camp des condamnés – même si pour éviter une fâcheuse simultanéité avec le sommet, un petit répit va lui être accordé – mais parce que l’accord acquis lors de la réunion des ministres européens des finances ne tient plus, remis en cause par Angela Merkel sous la pression des parlementaires de sa majorité. Le financement de l’actuel fonds de stabilisation financière (EFSF) et de son successeur, le MES, est en question.

Il en résulte une double conséquence : l’Espagne est désormais en première ligne, et les moyens de financement pour l’aider, si nécessaire, ne répondent pas à l’appel dans l’immédiat. La fin du mois de juin prochain a été fixée comme date butoir pour parvenir à un accord financier, mais la partie s’annonce délicate en raison de l’évolution de la situation politique allemande, d’autant que de nouvelles défaites aux élections régionales menacent la majorité au Bundesrat, la seconde chambre.

La volte-face d’Angela Merkel – prenant à contre-pied son ministre des finances, Wolfgang Schaüble – a d’autres raisons. En premier lieu toujours électorales, puisqu’en demandant un étalement des contributions allemandes, elle tente de préserver l’application de son programme qui prévoit des diminutions d’impôts. Mais aussi plus fondamentales, car il lui est impératif de donner l’exemple en matière de réduction des déficits, si elle veut pouvoir imposer le même régime à ses partenaires européens. Alors qu’elle risque de se trouver devant d’autres besoins de financement, afin de recapitaliser son système bancaire, si le tour de passe-passe que les futurs tests représentent n’en escamote pas totalement la nécessité.

Toujours sous-estimés au départ, les besoins de financement des uns et des autres s’accroissent. Soit parce que la situation des banques est encore pire que prévu ou annoncé – c’est le cas en Irlande ou en Espagne – soit parce que les rentrées fiscales sont moindres que les prévisions optimistes le prévoyaient, situation que rencontrent les Grecs. Ces derniers ont entamé le processus de privatisation d’actifs, tandis que les Irlandais se préparent à demander une aide financière supplémentaire aux Européens. La situation des Espagnols est suspendue en l’air, mais il est peu probable que l’appel aux investisseurs privés permette à l’Etat d’éviter à terme de mettre la main à la poche, contrariant ses objectifs de réduction du déficit public.

Depuis sa citadelle inexpugnable de Francfort, Jean-Claude Trichet continue au nom de la BCE de tonner, annonçant que « nous sommes à mi-chemin des réformes complètes appelées par la crise », faisant ainsi référence au compromis insatisfaisant que représente le « pacte pour l’euro » que les dirigeants européens devraient adopter cette fin de semaine. Ou bien au système financier, dont il estime qu’il nécessite « davantage de réflexion et une surveillance du bon fonctionnement des marchés financiers, pour éviter une volatilité excessive » et « l’influence excessive d’acteurs dominants ». Un programme justifié a minima, car la finance doit selon lui n’être jugée qu’à l’aune d’un seul critère : la fourniture ou non du « financement approprié à l’économie réelle d’une façon stable ». Pour, le reste, qu’elle s’amuse donc comme elle l’entend !

L’idéologie néo-libérale a d’autres bastions, à commencer par la Commission européenne. Celle-ci vient d’annoncer qu’elle voulait réviser les règles concernant les subventions accordées à des services publics, selon l’échelle de ceux-ci. On ne peut avoir plus le sens de l’opportunité !

Entre temps, l’inflation grimpe à 4,4 % sur un an en Grande-Bretagne, tandis que le chômage officiel se hisse à 8 %, et que le déficit public croît. Plus que jamais, la banque d’Angleterre est écartelée, prise entre la lutte contre l’inflation et l’aide à la relance de l’économie. Dans la perspective d’une hausse de ses taux, la livre anglaise remonte contre le dollar, compliquant la tâche des exportateurs.

Présenté au parlement, le budget 2011-2012 confirme le plan d’austérité, à l’exception de quelques mesures ciblées en faveur des classes moyennes. Il ne peut qu’enregistrer des perspectives de croissance en baisse, diminuant les marges de manœuvre du gouvernement. La principale mesure en faveur de la croissance est la création de « zones franches », rappelant l’ère Thatcher, et la diminution de l’impôt sur les sociétés, le seuil de l’imposition sur les revenus étant par contre relevé.

Cette question de l’impôt sur les sociétés continue de faire obstacle à un accord entre Européens et Irlandais, la Banque Mondiale venant de remettre en perspective le débat sur la baisse du taux irlandais d’imposition des bénéfices des entreprises : elle a établit qu’il était plus bas en France, en Belgique et au Luxembourg…

Les discussions ne seront de toute façon pas terminées pour autant, quand bien même un compromis serait trouvé, une nouvelle évaluation des besoins de financement liés à la restructuration des banques irlandaises étant en cours. 10 milliards d’euros étaient prévus à ce titre dans le plan de sauvetage, on en serait déjà à une fourchette de besoins entre 19,5 et 24,3 milliards d’euros, selon la maison de courtage Davy.

En Espagne, les additions continuent de même à s’alourdir également, les prix de l’immobilier ayant chuté de 40 % à 45 % selon les estimations, augmentant les dépréciations et les besoins de recapitalisation des banques. Faisant bonne figure, Elena Salgado, ministre des finances, explique que l’Espagne tiendra le coup si la BCE augmente son principal taux, fragilisant la restructuration en cours des cajas (caisses d’épargne espagnoles).

Quand ce ne sont pas les dépenses qui augmentent, ce sont les recettes qui font défaut. Les Grecs doivent constater la chute de leurs rentrées fiscales, qui n’est que partiellement compensée par les mesures de rigueur adoptées et appliquées. Le déficit augmente par voie de conséquence, ce qui a amené le gouvernement à accroître son programme de privatisations. Initialement de 7 milliards d’euros, il est passé à 50 milliards d’ici 2015.

De tous côtés, sans même attendre que des défauts sur la dette n’interviennent, il se confirme que le grand plan stratégique impulsé par les Allemands ne tient pas la route. Les Portugais en feront demain simultanément les frais et la démonstration. Faut-il en conclure que l’éclatement et le redimensionnement de la zone euro est inévitable ? Il est de moins en moins possible de l’exclure à ce train-là.

Présentée la veille de l’ouverture du sommet européen, une étude de Standard & Poor’s tente opportunément de décrire un « scénario du pire » pour la période 2011-2015. Il combine une augmentation des taux du marché obligataire de la Grèce, de l’Irlande, de l’Espagne et du Portugal, associée à une explosion de leur dette publique lié à la chute du PIB et l’accroissement du chômage. Aboutissant à un assèchement du système financier au détriment du secteur privé, qui alimentera à son tour leur récession.

La dynamique qui est engagée suivra-t-elle ce scénario ou sera-t-elle enrayée et comment ? Les calculs politiques et électoraux proches de la désinvolture que l’on continue d’observer n’y suffiront pas.

Les uns ont peur d’être sauvés, certains de ce qui les attend, les autres refusent de jouer les sauveurs. Les tenailles continuent de se refermer.

67 réponses sur “L'actualité de la crise : PAS DE SACRE DU PRINTEMPS, par François Leclerc”

  1. Mais les GENTS ??
    ils existent?

    Merci ,j’ai déjà lu votre patience et vous remercie..

    suis pas certain que Julien accepte ?
    vais me faire éjecter…

    A Dieuuuuuuuuuuuuuuuu

      1. PIOTR
        on est pas ici pour rigoler aussi Arrête la vodka svp
        réfléchis svp..

        Quand ce ne sont pas les dépenses qui augmentent, ce sont les recettes qui font défaut. Les Grecs doivent constater la chute de leurs rentrées fiscales, qui n’est que partiellement compensée par les mesures de rigueur adoptées et appliquées. Le déficit augmente par voie de conséquence, ce qui a amené le gouvernement à accroître son programme de privatisations. Initialement de 7 milliards d’euros, il est passé à 50 milliards d’ici 2015.

        Voila PIOTR
        demain tu auras un examen pour voir si tu sais ce qu’est 50 Milliards d’illusions..
        alors …
        Qu’attends tu pour m’éjecter Julien ?
        bisous les gars

      2. pas de rapport
        me suis gourer de poste…
        cela m’amuse quand même..
        RIRE est bizarre..

        allez y ,RIGOLER c’est une thérapie ..

      3. Du calme, on n’excommunie personne et on laisse les morts enterrer les morts.

        Une GENT : une catégorie, une espèce, une race. La gent ailée ; la gent féminine ; la gent masculine.

        GENTS : abréviation familière (qui est souvent moqueuse ou ironique) de gentlemen (équivalent anglais de gentilhommes).

        Les gens : la plèbe (on change de catégorie).

        Bonsoir chez vous.

      4. Sans blagues
        un qui connais DONOVAN ?
        je cite

        Les gens : la plèbe (on change de catégorie).
        Bof un peut plus..

        GENTS : abréviation familière (qui est souvent moqueuse ou ironique) de gentlemen (équivalent anglais de gentilhommes).

        et voila que pour un flirt avec toi…
        il y en a qui peuvent dirent n’importe quoi chez papa jorion.
        Moi je me rappelle plus ce que j’avais pas dis..
        à plus les gars
        jsuis peter
        bisous à IDLE pour un flirt avec toi…
        bonne nuit
        bisous bisous

    1. Etonnante Milonga
      Hasard de navigation…prélude charnel ?
      http://www.youtube.com/watch?v=2ICHUSt6OJU
      J’ai l’impression d’être hors sujet mais de L’argentin j’attends des nouvelles de l’argentine…
      J’ai entendu dire que l’Amérique du sud n’était pas impacté par la crise! Qu’en est -il?

      1. J’ai l’impression d’être hors sujet mais de L’argentin j’attends des nouvelles de l’argentine…
        J’ai entendu dire que l’Amérique du sud n’était pas impacté par la crise! Qu’en est -il?
        *******************************************************************************************
        Ainsi vas ,un petit tour entre tes draps ,un petit tour entre tes bras..
        M delpeche .
        excuse mais las c’est GRAVE..

      2. Je pose des questions et ne préjuge pas des réponses…
        Sommes nous dans une crises systémique ou dans une crise limitée à l’occident?
        Tel est le sens de mon questionnement?
        Qui va trinquer ?
        Tout ou partie du monde?

      3. Quel perception avons nous de la crise suivant que nous nous trouvons en tel ou tel point du globe?
        Dites-moi si c’est une question indécente?

      4. Bonne question Piotr, et selon la formule consacrée, merci de l’avoir posée. En effet, pour le cas très particulier de l’Argentine, la Grande crise prend des airs plus discrets. Le défaut de 2002 et la mort subite du uno por uno (un peso = un dollar, ou le plus grand trip monétaire sous acide de tous les temps) ont conduit à une indéniable reindustrialisation du pays, un bon brin de protectionnisme aidant. Associe à cela des prix agricoles en hausse, une banque centrale assise sur un bon coussin de devises, un FMI renvoyé à ses chères études macroéconomiques…
        Mais, il y a de gros mais… Ce bon gouvernement kirscherniste devant affronter une très grande inflation, il a jugé bon de faire comme chez nous : casser le thermomètre. Au 10% avoués correspondraient plus de 30% réels. La juste répartition de la richesse nationale continue d’être une mauvaise farce, le gouvernement se contentant d’un saupoudrage clientéliste d’argent. Itou, je remarque une fièvre consumériste basée sur le crédit qui ne laisse pas de m’inquiéter. Au contraire de Lula, aucune planification ici à moyen-long terme, peu ou pas d’investissement axé sur un développement endogène et durable. J’ai la triste sensation que, quand la bonenza sera terminée, tout redeviendra comme avant.
        Désole pour ces propos rapides, et donc superficiels. Je promets de vous envoyer plus souvent des données factuelles. Mais les gars, il va falloir bosser votre espagnol ! 😉

  2. Privatisations…privatisations…on voit où les vampires nous dirigent. Privatiser des parcelles de pays(Des îles, des plages et quoi d’autre…) C’est carrément ignoble!…La Grèce se lancera-t-elle dans ce genre de strip-tease?
    Pourquoi n’entendons nous plus parler de l’Islande, ou plutôt des Islandais qui ont su se tenir debout devant l’ogre?

      1. Oui, l’eau est dans le colimateur depuis belle lurette. Même les gouvernement sont privatisés à l’heure actuelle, alors…l’eau…l’air…la vie…le ciel…Tout!…
        Je songe à changer mon pseudo pour Pierre Tombale.Vous me reconnaîtrez j’espère.

      1. @Piotr,
        Au regard de la crise mondiale ,le Canada et par voie de conséquence le Québec s’en tirent un peu mieux qu’ailleurs pour l’instant, mais il semble que l’endettement des ménages soit à un niveau tel qu’il ne laisse pas beaucoup de marges de manoeuvre quand les taux d’intérêts partiront à la hausse. De toutes façons le Canada a pour habitude de rouler dans les ornières laissées par le géant U.S. avec un décalage plus ou moins long dans le temps.Sauf erreur la dette du Canada tourne aux alentours de 50% du PIB; celle du Québec est plus élevée… mais on a CÉLINE.(Présentement elle est en train de sauver Las Vegas, après elle se ramène au Québec , en kayak sur des eaux privatisées et la vie sera belle…promis.)
        Excusez le retard dans la réponse, mais le seul ordinateur dont je dispose présentement est sur mon lieu de travail.

    1. Pendant 40 ans le libéralisme a posé imperceptiblement ses jalons, nous faisant prendre à doses homéopathiques des traités, conventions et autres usines à gaz, aussi indigestes les uns que les autres.

      Depuis 2007 nous sommes gavés à l’entonnoir d’actions de démantèlement de l’état, de mesures et de lois aussi restrictives les unes que les autres.

      Enfin du concret, enfin du palpable.

      Le néolibéralisme est là, enfin,

      Madame Tatcher, sors de ce corps !

      Que peut il nous arriver de plus ? que nous soyons dépouillés de tout ? de nos droits, de nos avoirs, de nos territoireq ?

      Et bien tant mieux. Au moins nous voyons de visu à quoi ça ressemble.

      Des ports, des terres cultivables, des îles, qui faisaient partie intégrante de nos pays sont accaparés par d’autres et bien nous voyons de près ce que vivent les Africains, les paysans Indiens, les paysans Chinois.

      Aujourd’hui le néolibéralisme joue la carte de l’instabilité des populations pour mieux asseoir son hégémonie ? nous allons voir.

      L’histoire a toujours montré que les régimes passent et trépassent, le néolibéralisme suivra le même chemin.

      Il est plus facile de se battre contre un ennemi lorsqu’il est présent.

      N’oubliez pas, par le passé, les privatisations ont amené les nationalisations.

      1. « Il est plus facile de se battre contre un ennemi lorsqu’il est présent. »
        Oui bien sûr.
        Un ennemi identifié et progressivement mis à terre, c’est mieux.
        C’est une lutte de titan mais nous avons le nombre et l’expérience.

        Une répétition:
        Il devient non moins évident qu’autre chose est possible
        et a existé. Je dit CNR, naturellement, comme point de ralliement.
        Par exemple, la renaissance des exigences sociales.
        30 ans ont été perdus mais l’avenir n’est pas bouché.

        Nationalisation cesse d’être un gros mot.

    2. Islande: 2° référendum pour savoir si ils remboursent ou pas les anglais et les hollandais le 9 avril (de mémoire), en attendant ça semble être moins pire qu’en Irlande ou en Grèce.

      1. en attendant le troisième référendum si au deuxième ils continuent à dire non

        et on nous dit que nous sommes en démocratie ?

        socialisme ou barbarie

  3. L’ogre néolibéral a faim il grogne …. encore des états debout …. encore des populations qui tiennent …. c’est trop long pour lui, il faut en finir ….

    Dis papa, c’est quand que tu feras plus semblant de croire qu’il existe,et que tu me diras que ce sont quelques marionnettistes qui font semblant d’être forts ?

  4. Francois Leclerc: « …..le plan stratégique impulsé par les Allemands ne tient pas la route ».

    Y-a-t-il un plan allemand? Leur « plan » consiste à sauver les meubles (les avoirs bancaires en Grèce et ailleurs). La situation est comparable à celle d’un gros débiteur auquel on doit continuer à prêter pour qu’il puisse continuer à rembourser. Ou bien on accepterait une faillite géneralisée. C’est une question de stratégie politique. La question cruciale actuellement est si l’Espagne tiendra le coup.
    L’Allemagne se tourne depuis un bon moment déjà vers l’est, la Russie, la Chine……. Sa sympathie appartient aux pays scandinaves, entre autres. Je crains que les relations franco-allemandes commencent à se ternir, on le voit – c’est un symptôme – quand il s’agit de conflits belligérents en Afrique, que ce soit le Congo, le Tchad (opération avortée par les allemands), ou la Libye. L’Allemagne ne veut plus se laisser entraîner par le rival francais dans des choses qui n’ont aucun intérêt pour elle. Elle s’est émancipée depuis 1949.

  5. Le silence sur le japon est un mauvais signe de ce qui s’y passe, le tout toujours pour une histoire de profits hasardeux !! :

    SOURCE :
    http://www.zerohedge.com/article/fukushima-smoking-gun-emerges-founding-engineer-says-reactor-4-has-always-been-time-bomb-exp?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+zerohedge%2Ffeed+%28zero+hedge+-+on+a+long+enough+timeline%2C+the+survival+rate+for+everyone+drops+to+zero%29&utm_content=My+Yahoo

    Un ingénieur, qui a travaillé à la construction de la centrale de Fukushima, déclare que le réacteur no.4 a toujours été une bombe à retardement et qu’il y a un « cover up » des autorités.
    Une erreur de fabrication dans la cuve du réacteur no.4 a été dissimulée pour sauvegarder la compagnie Hitachi. Selon l’ingénieur Mitshhiko Tanaka, qui a mené l’équipe chargée de masquer ce défaut de fabrication, le réacteur est une véritable bombe à retardement. Il déclare que des informations sont volontairement cachées concernant les dangers liés à la catastrophe en cours au Japon, mais aussi concernant la construction de la centrale elle-même. Cet ingénieur, qui a aidé à construire la cuve de confinement du réacteur no.4, il y a près de 40 ans pour la compagnie Hitachi Ltd, dit qu’il a participé à cacher un défaut de fabrication de la cuve d’acier de 250 millions de dollars. Selon lui, si cette erreur avait été découverte, la faillite menaçait la compagnie Hitachi.
    L’intégieur a rencontré la direction de la compagnie Hitachi, en 1988, pour discuter de ce défaut dans la cuve qui risquait de causer un grand danger. Le porte-parole d’Hitachi a conclu qu’il n’y avait pas de problème de sécurité. D’autres instances, dont le Ministère du Commerce et de la sécurité industrielle, ont aussi été alertées par l’ingénieur et elles refusent aujourd’hui de livrer tout commentaire.
    Économie de milliards de dollars pour Hitachi pour mettre en péril des millions de personnes
    Tanaka dit avoir reçu une prime de 3 millions de yens et un certificat de reconnaissance pour son extraordinaire effort, se sentant à cette époque comme un véritable héros. C’est lorsqu’il a été impliqué dans le tournage d’un documentaire sur l’évènement de Tchernobyl et que le producteur en est mort l’année suivante, des suites des radiations, qu’il a réalisé que sa participation avait compromise la santé et la sécurité du monde. Depuis, Tanaka tente d’alerter les populations.

    1. l’ingénieur Tanaka peut toujour être un « héros » au jour d’aujourd’hui…….. en donnant les trois millions de yen reçus pour prix de son silence à tous les sinistrés japonais !

  6. Les uns ont peur d’être sauvés, certains de ce qui les attend, les autres refusent de jouer les sauveurs

    C’est donc la fameuse baisse tendan..cielle des taux de croyances qui se réfugient dans des valeurs « sûres » que l’ont dit archaïques.
    « C’est la chute finale, nous ne sommes rien, soyons tout »

    1. Dont acte, ma formulation était erronée: la diminution de 40 à 45% du prix de l’immobilier est une prévision à échéance de 2015 effectuée par S&P’s.

      1. immobilier irremboursable avec ces taux de chute de prix car le revenu immobilier chute aussi.
        1 spéculé du double = 2
        2 acheté à crédit 30 ans = 6
        1 dévalué de moitié = 0,5
        Ecart en 6 et 0,5 = 12 fois
        Durée du remboursement = 30 ans * 12 fois = 360 ans.
        Faites le calcul annuel selon la chute du revenu immo et constatez à quel moment votre crédit devient irremboursable .
        Alors il ne s’agit plus des logements neufs ou invendus mais de la totalité des biens immo d’un pays.
        C’est imparable.

  7. Parlez-leur de la poésie du printemps, des primevères et des paquerettes…

    Le « sacre du Printemps » pour ceux qui ne voit dans la Nature qu’un objet d’ exploitation:
    une ignominie.
    Avec leur calculs spéculatifs, ils vont nous le voler en le transformant en hiver nucléaire, permanent.

    1. AU PRINTEMPS.

      Pour oublier l’hiver
      Il me faudra devenir fou
      Et je saurai le faire
      Je sais devenir fou.

      Au printemps
      Je serai Jean-Jacques Rousseau
      Dans l’herbe du matin
      Avec le chien fou du voisin
      Et mes chattes offensées.

      Au printemps
      J’escaladerai les seins
      Des Vénus en latex
      Pour leur dire à l’oreille
      Que je préfère les femmes.

      Au printemps
      Mes mauvais souvenirs vaincus
      Par trop de choses à vivre
      Se noieront au parfum
      Des cerisiers en fleurs.

      Au printemps
      Je serai fou, je le promets.

  8. Printemps suite….
    Offensive de Bruxelles sur les OGM: le moratoire est illégale
    Les peuples (Allemagne, Autriche etc…) qui l’approuvent
    ont juridiquement tord.
    Admirons la puissance de Monsanto.
    Toute bonne Primevère est une Primevère morte
    ou génétiquement modifiée pour résister aux radiations
    nucléaires.

  9. Tragiquement, cela confirme évidemment que le système tel qu’il est est généré par la monnaie actuelle ne peut que faire croître les dettes d’un côté avec son corollaire d’insolvabilités et les créances finalement fictives et en réalité pourries de l’autre côté.
    Les rigueurs budgétaires réduisent les dépenses, puis les rentrées fiscales, accroissent cependant toujours le déséquilibre entre créances et dettes publiques aussi bien que privées.
    Les politiques de relance aboutissent exactement à la même chose! Car, en creusant les déficits, la charge de la dette augmente pour aboutir ensuite à un alourdissement fiscal et des insolvabilités de contribuables…
    En clair, la monnaie telle qu’elle est … est in-gou-ver-na-ble!

  10. J’ai lu en diagonale les nombreux commentaires à ce billet fort intéressant.
    Je voudrais faire deux remarques.
    D’une part, il ne faut pas négliger le rapatriement prévisible des capitaux japonais dispersés dans le monde, entre autres les dette souveraines (japonaises, européennes, …) qui représentent, si Monsieur Leclerc ne me contredit pas, environ 15000 milliards de dollars. Il est évident que l’économie mondiale va s’en trouver extrêmement affectée. Le rapatriement des capitaux par le Japon lors du séisme de Kobé avait créé une secousse financière, cette fois ce ne sera pas une secousse mais une secousse et un tsunami. La question à l’ordre du jour dans les banques japonaises et étrangères de Tokyo est : combien ? (renseignement communiqué ce jour par mon fils qui travaille dans une grosse société d’investissement française à Tokyo)
    Les banques japonaises viennent d’être mises à contribution pour financer TEPCO. C’est le début !
    Il est aisé de comprendre ce qui va arriver : les dites banques vont immédiatement rapatrier les capitaux colossaux placés à l’étranger, même s’il s’agit d’une relative faible somme (15 milliards de dollars (restons en dollars pour la compréhension) mais quelle banque française pourrait secourir EDF à hauteur de cette somme en cas de catastrophe) et cette décision du gouvernement est lourde de conséquences.
    Par ailleurs, se dessine de manière évidente la venue plus tôt que prévue d’un conflit au Proche-Orient. Il est évident que les dites révolutions arabes ne vont profiter qu’aux fanatiques genre frères islamistes, Hamas et chiites naturellement télécommandés par l’Iran (voir le Bahrein et l’horrible répression en Syrie) et quelques petites fusées artisanales de plus lancées par le Hamas sur Israel, et le conflit libyen ne sera qu’une anecdote (pour réconforter Monsieur Sarkozy).

    Ma deuxième remarque à propos de ce billet et que la polémique a dévié vers le problème de la centrale de Fukushima, lourdement détériorée par le séisme et le tsunami. Au cours des dix derniers jours il y a eu plus de 400 répliques sur ce site nucléaire. Je parle de répliques parce que la grosse secousse a très certainement créé un désastre à venir (à mon avis) :
    les assemblages de combustible usé sont disposés dans une piscine de telle manière que ces derniers sont distants d’environ une quinzaine de centimètres, ce qui exclut toute reprise d’une fission (dans les conditions normales) et les assemblages sont encrés dans le fond de la piscine par des ergots qui doivent assurer cet espacement de sécurité.
    J’ai visité à plusieurs reprises les bâtiments réacteurs de centrales nucléaires françaises au cours d’arrêts pour rechargement et entretien. La piscine, située près de la cuve du réacteur pour faciliter le transfert automatique des assemblages, est une structure résistante et refroidie en permanence pour dissiper la chaleur résiduelle générée par les radionuclides de période courte.
    Pour les béotiens : lors d’un rechargement, on extrait du réacteur environ un tiers des assemblages . Ces derniers restent en piscine de désactivation pendant quatre à cinq ans avant qu’il soit possible de les transférer dans un autre local de stockage pour pouvoir être ensuite être acheminés sans danger à l’usine de retraitement ou entreposé dans une mine désaffectée.
    Lors du tremblement de terre qui a affecté l’usine de Fukushima, il est tout à fait vraisemblable que les assemblages se soient effondrés les uns contre les autres et que l’on assiste maintenant à une reprise de la fission car devenus partiellement jointifs. Ce ne sont pas les réacteurs qui sont une préoccupation mais les piscines des réacteurs 2 et 3.
    Comme je le disais à mon fils ce jour, je ne comprend pas pourquoi TEPCO ne décide pas d’ensabler ces piscines et laisser la chaleur transformer le sable en verre pour vitrifier l’ensemble car il n’y a plus rien à sauver. Puis recouvrir de béton ces piscines et ensuite s’occuper des réacteurs qui de toute manière sont gravement endommagés.
    Voilà la situation : un accident nucléaire au Japon avec de graves conséquences économiques mondiales, une tension grandissante au Moyen Orient, à n’en pas douter Israel va se défendre, et un tsunami mondial.
    Bon courage !
    pour ma part je pars à Tokyo dans deux semaines, je vous ferai part sur ce blog de mes impressions !!!

  11. A voir absolument, un film-documentaire vraiment extraordinaire sur le sujet des multinationnales, de l’eau, le partenariat public privé, montages financiers, privatisation, corruption, factures augmentées, à Marseille, à Grenoble, à Toulouse, ou Bruxelle, en France, en Allemagne …
    « Water makes money »
    lien Arte+7, valide jusque lundi soir, mardi matin
    http://videos.arte.tv/fr/videos/water_makes_money-3775756.html
    IMPORTANT : Veolia porte plainte contre le film documentaire « Water Makes Money“ (un nouveau « Clearsteam » ??)
    http://www.acme-eau.org/L-ouverture-du-proces-contre-Water-Makes-Money-n-interviendra-peut-etre-que-dans-un-an-N-acceptez-pas-que-Water-makes_a2864.html

  12. En voilà un qui a trouvé une solution à la dette de l’État. Il s’appelle Serge Dassault et il a l’air heureux d’être au monde et d’y voir clair, comme souvent les imbéciles :

    http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/serge-dassault-a-la-solution-on-29243

    Édifiant non ? Nos aïeux, il y a à peu près deux siècles de ça, avaient trouvé une solution pour rabattre l’arrogance de ce genre de personnages : la guillotine. Il ne serait pas totalement idiot d’y repenser.

    1. Pas d’emprunts, pour financer les frais de fonctionnements :
      Bonne idée donc on arrête d’emprunter pour faire voler les Rafales de mr Dassault.

  13. Là, cela devient vraiment pathétique :

    Finances : Par leur prochain référendum de début avril, les islandais vont certainement rejeter la seconde proposition de remboursement des créances anglaises et hollandaises.
    Les parlementaires portugais viennent de rejeter le plan de rigueurs internes.
    Dans deux ou trois mois, l’Espagne sera sur la sellette à la place du Portugal.
    L’usine à gaz des clowns européens à bidouiller pour fin mars est vouée à les ridiculiser encore plus : les réunions préparatoires de début mars n’ont pas fait baisser les taux des obligations des PIGS. Il en sera de même pour le « pacte »…
    Partout on constate d’un côté que les recettes fiscales diminuent suite aux plans de rigueur, et que de l’autre, les charges financières augmentent.
    Ils semblent que les créanciers n’auront même pas l’intelligence d’admettre ne serait-ce qu’une réduction du principal restant dû de leurs créances ; et qu’ils continueront à galvauder la démocratie en encensant l’Eurocratie de la serpillière humide.

    Nucléaire au Japon : L’accumulation brouillonne des informations rend encore plus pénible la compréhension du problème qui s’avère tragique.

    Militaire : Tout le Moyen-Orient s’embrase lentement mais sûrement.

    Religieux : les dogmes continuent à opiumiser les peuples et les monter les uns contre les autres.

    Une nouvelle fois se confirment les pressentiments : seul un conflit guerrier majeur peut faire sauter la soupape de cette énorme cocotte-minute qu’est devenue la planète, et provoquer la destruction massive indispensable à sa pérennité (à commencer par la purge démographique que les petites guerres locales ne parviennent pas à assurer).

    Rien ne nous sera donc épargné pour que les compteurs de toutes sortes soient remis à zéro. Mais, je ne rêve pas. Cela ne sera pas brutal : plutôt par paliers. Comme pour la vieillesse…, vous voyez ?

    1. Il semble qu’on soit dans un scénario du genre « prends l’oseille et tire toi », sinon on comprends plus rien. Le cours des atolls du pacifique va monter.

    2. @Sud

      Bien vu …absolument d’accord. Vous n’avez pas perdu le Nord.
      Salutations.

  14. « Il faut faire attention à ne pas de nouveau déraper, à ne pas donner l’impression que les banques repartent dans les pratiques antérieures », a précisé M. Reynders.

    Le ministre démissionnaire des Finances, Didier Reynders (MR), a lancé jeudi un avertissement aux banques, les enjoignant à faire preuve de prudence, notamment en ce qui concerne l’octroi de bonus, et évoquant une augmentation de la taxation en cas de dérapages.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/650726/bonus-reynders-appelle-les-banques-a-la-prudence-sous-peine-de-sanctions-fiscales.html

  15. merci a tous les participants pour cette discussion diablement interessante .

    Je suis stupéfait par la tournure que prend les choses ces derniers mois.

    la suite va etre Hard…….

  16. « Les uns ont peur d’être sauvés, certains de ce qui les attend, les autres refusent de jouer les sauveurs. »
    Eugène Pottier: « … sauvons nous nous mêmes » !

  17. L’Irlande s’enfonce encore un peu plus et emporte l’Europe avec elle.

    EU to call emergency talks on bank crisis.

    AN EMERGENCY meeting of EU finance ministers is now on the cards to investigate the full extent of our banking crisis.

    It will be called because European leaders are seriously concerned that rescuing the banks will cost more than the €35bn agreed in the bailout deal.

    That means that Taoiseach Enda Kenny is unlikely to win any concessions on the bailout interest rate at today’s planned meeting of the 27 EU leaders in Brussels.

    http://www.independent.ie/business/irish/eu-to-call-emergency-talks-on-bank-crisis-2592507.html

    The much-touted summit in Brussels today appears to have failed before it starts. It looks like it will not be possible to get agreement on the main item — increasing the effective lending capacity of the EU rescue fund from €250bn to €440bn. The word is that it may be June before agreement is possible.

    http://www.independent.ie/opinion/editorial/this-is-a-stress-test-for-all-of-europe-2592532.html

  18. DETTE/Standard and Poor’s fait planer le menace d’un « scénario du pire »

    Paris (awp/afp) – Coup d’arrêt à la croissance, chute de l’emploi et effondrement des marchés boursiers: tel est le « scénario du pire » sur lequel pourrait déboucher une aggravation de la crise de la dette secouant les pays fragiles de la zone euro, imaginé par l’agence de notation Standard & Poor’s.

    Ce scénario catastrophe, présenté comme une simple « simulation » par S&P’s, est fondé sur l’hypothèse d’une aggravation de la crise de la dette publique, qui secoue actuellement les économies grecque, irlandaise, portugaise et espagnole et, dans une moindre mesure, italienne.

    Certes, ces craintes ne reflètent pas les « prévisions » de S&P, mais qu’adviendrait-il si cette crise de confiance s’intensifiait pour ressembler à la crise de 1929? s’interroge l’agence, dans cette étude publiée mercredi, à la veille d’un important sommet européen appelé à parachever un dispositif contre les crises de la dette.

    Le scénario retenu par S&P porte sur la période 2011-2015 et se déroule en trois phases.

    Un « choc » fait monter en flèche les taux d’intérêt des emprunts publics grec, portugais, irlandais et espagnol. Le Portugal se voit alors contraint d’emprunter à plus de 8% en 2012, contre un peu plus de 7% actuellement, et même à 17% en 2013.

    Ce choc va ensuite assécher le système financier, rendant difficile l’accès au financement pour le secteur privé.

    En conséquence, les économies européennes, plus particulièrement la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne connaissent alors une nouvelle période de récession, selon cette « simulation ».

    Concrètement: la dette publique de ces pays fragiles explose, en cinq ans, leur produit intérieur brut (PIB) chute de 20%, l’emploi de 25% et les marchés boursiers s’écroulent à hauteur de 70%.

    rp

    http://www.romandie.com/infos/news2/201103231800190AWP.asp

  19. Quand on pousse et on force davantage les Etats à changer un par un, les plus grandes institutions bancaires ou financières de la planête en changent-elles pour autant de pratique ?

    Et puis à coté de cela nous pouvons aussi constater cela dans les plus hautes écoles commerciales et prestigieuses de ce monde, c’est-à-dire en fait faire chanter davantage les êtres pour plus d’efficacité encore, la bétise humaine ce n’est bien sur jamais assez :
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/harcelement-moral-a-l-ecole-de-commerce-24-03-2011-1374281.php

  20. Mon royaume pour une voix ! Mon royaume pour un Land ! (un petit lopin pour mon jardin fera aussi l’affaire) …

  21. Pour le portugal aussi et puis après viendra le tour d’un autre pays de plus :

    « Un denier pour une mesure de farine ». [ …, …, … ]

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